TL;DR: La prévoyance TNS protège vos revenus (indemnités journalières), votre capacité future à travailler (rente d’invalidité) et vos proches (capital/rentes en cas de décès). Le cadre Madelin permet

TL;DR: La prévoyance TNS protège vos revenus (indemnités journalières), votre capacité future à travailler (rente d’invalidité) et vos proches (capital/rentes en cas de décès). Le cadre Madelin permet aux travailleurs non salariés au régime réel de déduire fiscalement une partie de leurs cotisations santé + prévoyance dans des plafonds 2025. Avec la baisse du plafond IJ de la Sécu à 1,4 SMIC (arrêts ouverts à compter du 01/04/2025), bien paramétrer votre prévoyance redevient prioritaire.
Dernière mise à jour : 9 septembre 2025
Ce que couvre :
Incapacité (arrêt de travail) → indemnités journalières complémentaires pour viser un net cible réaliste.
Invalidité (durable) → rente (indexée de préférence).
Décès → capital + rente éducation / rente de conjoint.
Pourquoi c’est clé en 2025 : le plafond IJSS est désormais 1,4 SMIC (vs 1,8 auparavant) pour les arrêts débutant après le 01/04/2025 → sans prévoyance ajustée, la baisse de revenu est plus marquée.
Éligibles : TNS au régime fiscal réel (BIC/BNC/BA), y compris gérants majoritaires (SARL/EURL/SELARL) et conjoints collaborateurs.
Non concernés par la déduction : micro‑entrepreneurs (régime micro‑BIC/BNC) ; ils peuvent s’assurer mais sans avantage fiscal « Madelin ».
Conditions usuelles pour déduire :
être affilié aux régimes obligatoires (maladie/vieillesse),
être à jour de ses cotisations sociales,
disposer d’une attestation annuelle de l’assureur (à conserver pour l’administration).
Point de vocabulaire : on parle souvent de « prévoyance Madelin » par abus de langage. Le cadre fiscal Madelin s’applique aux contrats de santé et de prévoyance des TNS (déductibilité), tandis que les nouveaux contrats retraite relèvent surtout du PER (depuis 2020).
Formule :
Plafond déductible = 3,75 % du revenu pro + 7 % du PASS, dans la limite de 3 % de 8 PASS.
PASS 2025 : 47 100 €
7 % du PASS : 3 297 €
3 % de 8 PASS : 11 304 € (plafond « haut » santé+prévoyance)
Exemples rapides (indicatifs) :
Revenu pro 30 000 € → 3,75 % = 1 125 € ; + 3 297 € = 4 422 € déductibles max.
Revenu pro 60 000 € → 3,75 % = 2 250 € ; + 3 297 € = 5 547 € déductibles max.
Revenu pro 150 000 € → 3,75 % = 5 625 € ; + 3 297 € = 8 922 € déductibles max.
Le « plafond haut » 11 304 € s’atteint vers 213 520 € de revenu pro (approx.).
Astuce : raisonnez en coût net après déduction. Une prime « brute » de 1 200 €/an peut revenir nettement moins selon votre TMI.
IJ légales plus basses → à revenu identique, le maintien global baisse si vous ne rehaussez pas votre ITT (indemnité journalière complémentaire).
Franchise (15/30/60/90 jours) : plus elle est longue, plus la prime baisse ; mais vous devez pouvoir tenir financièrement sur cette période.
Objectif : viser 75–90 % de votre net en combinant IJSS + maintien éventuel + ITT.
Fixer le net cible : ex. 80 % du net mensuel.
Mesurer votre socle : IJSS (post‑01/04/2025), éventuel maintien (pratique si vous avez une structure), garanties actuelles.
Calculer l’ITT à assurer : Net cible – (IJSS + maintien).
Choisir la franchise : 30 j si trésorerie courte ; 60–90 j si coussin de sécurité.
Sécuriser l’invalidité : définition professionnelle vs toutes professions, barème, indexation de la rente.
Dimensionner le décès : capital = 3–5 années de revenus + rente éducation (si enfants).
Comparer 2–3 devis à garanties identiques (mêmes montants/franchises/définitions) pour choisir le meilleur rapport protection/prix.
Entrée de gamme : ITT modérée, franchise 60–90 j, invalidité basique, capital décès « plancher » → 25–50 € / mois (profils jeunes ou revenus à assurer modestes).
Standard : ITT pour viser 75–85 % du net, franchise 30–60 j, invalidité renforcée, capital décès « confort » → 50–100 € / mois.
Étendu/Premium : ITT élevée, franchise 15–30 j, invalidité forte + indexation, capital décès important + rente éducation → 100–180+ € / mois.
Les facteurs clés de prix : âge, métier/risque, revenu à assurer, franchise, définition d’invalidité, options (rachat de franchise, assistance, frais pro…), antécédents médicaux.
Vous pouvez souscrire une prévoyance pour vous protéger, mais sans avantage fiscal Madelin.
Deux pistes :
Dimensionner finement les garanties pour un coût net supportable (franchise adaptée, options ciblées).
Étudier un passage au régime réel si vos charges réelles (dont prévoyance) dépassent l’abattement forfaitaire du régime micro (à valider avec un expert‑comptable).
Confondre mutuelle (soins) et prévoyance (revenus/famille).
Sous‑estimer la franchise : 60–90 j exigent de la trésorerie.
Ignorer les exclusions (dos/psy/sports à risques selon contrats) et carences.
Négliger l’indexation : une rente non revalorisée perd du pouvoir d’achat.
Comparer des devis non équivalents (franchises/montants/defs d’invalidité différents).
Oublier la déductibilité : calibrer pour rester dans l’enveloppe plutôt que payer « après impôt ».
Qui peut déduire ?
Les TNS au régime réel (BIC/BNC/BA). Les micro‑entrepreneurs n’ont pas d’avantage fiscal Madelin.
Quel est le plafond Madelin « santé + prévoyance » en 2025 ?
3,75 % du revenu pro + 7 % du PASS (3 297 €), dans la limite de 3 % de 8 PASS (11 304 €).
Sur quelle base se fait le calcul ?
Sur le revenu professionnel de l’année (pas de décalage), avec PASS 2025 = 47 100 €.
Quelles pièces garder ?
Votre attestation Madelin annuelle de l’assureur et la preuve que vous êtes à jour de vos cotisations obligatoires.
La baisse des IJ 2025 change‑t‑elle quelque chose ?
Oui : pour viser le même net cible, il faut souvent ajuster votre ITT et/ou franchise, ce qui peut faire évoluer votre prime (raisonner en coût net après déduction).
En 2025, la combinaison Madelin (déduction) + prévoyance bien réglée est la voie la plus efficace pour sécuriser votre niveau de vie de TNS au juste prix net. Fixez un net cible, calculez l’ITT, choisissez une franchise compatible avec votre trésorerie, sécurisez invalidité/décès, puis comparez 2–3 offres à garanties égales en visant de rester dans l’enveloppe de déduction.
