Les travaux de rénovation ou de réhabilitation dans une copropriété sont souvent indispensables pour garantir la pérennité et la valeur de l’immeuble. Toutefois, ces opérations génèrent des risques ac

Introduction Les travaux de rénovation ou de réhabilitation dans une copropriété sont souvent indispensables pour garantir la pérennité et la valeur de l’immeuble. Toutefois, ces opérations génèrent des risques accrus : incendie, dégâts des eaux, responsabilité civile envers les tiers, malfaçons, etc. Dans ce contexte, votre contrat Multirisque Immeuble (MRI) doit être parfaitement adapté : il constitue le filet de sécurité financier pour la copropriété, tout en complétant la garantie dommages-ouvrage et les assurances professionnelles des intervenants. Cet article approfondit les protections existantes, détaille les garanties et leurs limites, intègre des données chiffrées et des références réglementaires, et propose des bonnes pratiques pour sécuriser chaque étape du chantier.
1. Cas concret : incendie lors d’une réfection de toiture à Marseille En avril 2023, dans une copropriété du centre-ville de Marseille, un ouvrier chargé du décapage de l’ancienne couverture a déclenché un incendie en manipulant un chalumeau. Bilan des dégâts :
2. Garanties MRI pendant les travaux : étendue et conditions Le MRI protège en principe les parties communes et, sous conditions, les parties privatives de l’immeuble. Pendant les travaux, vérifiez que votre contrat inclut :
Conditions d’application :
3. Garantie dommages-ouvrage : un complément indispensable Obligatoire pour tout gros ouvrage affectant la solidité de l’immeuble (loi Spinetta 1978), la garantie dommages-ouvrage (DO) offre :
Cette garantie ne remplace pas le MRI : elle intervient en complément pour les désordres de nature décennale, tandis que le MRI couvre les sinistres accidentels et la RC.
4. Responsabilité civile et décennale des intervenants Les entreprises et artisans doivent justifier de :
Points de vigilance :
5. Procédure optimale de gestion de sinistre Pour garantir une indemnisation sans heurts :
Une gestion rigoureuse réduit de 30 % le délai moyen de règlement (FFA, Enquête 2023).
6. Chiffrage des franchises et plafonds
Pour l’incendie sur chantier, la franchise est généralement de 500 € et le plafond d’indemnisation de l’ordre de 200 000 €.
En cas de dégâts des eaux liés aux travaux, une franchise souvent fixée à 380 € s’applique, pour un plafond moyen de 150 000 €.
Si un glissement de terrain intervient sur le chantier, la franchise habituelle est de 1 000 €, tandis que le plafond d’indemnisation peut atteindre 300 000 €.
Pour le vol ou le vandalisme sur le site, la franchise est couramment de 760 €, avec un plafond autour de 100 000 €.
Ces montants peuvent varier selon les compagnies et la localisation géographique.
7. Renvois réglementaires et sources Renvois réglementaires et sources** Pour approfondir :
8. Bonnes pratiques de prévention et de coordination La prévention est la première des garanties :
Ces actions permettent de réduire de 40 % la fréquence des sinistres mineurs (rapport CSTB 2022).
Conclusion : anticiper pour sécuriser votre projet Les travaux en copropriété sont un investissement pour l’avenir, mais comportent des aléas qu’il est crucial de maîtriser. Un contrat MRI adapté, complété par une garantie dommages-ouvrage et des assurances professionnelles valides, constitue le socle de votre protection. À cela s’ajoutent une gestion rigoureuse du sinistre et des mesures de prévention coordonnées par le syndic.
N’attendez pas le sinistre pour agir : vérifiez vos garanties, faites expertiser votre contrat, et planifiez l’ensemble des démarches avant le démarrage du chantier. Vous protégerez ainsi la valeur de votre patrimoine et assurerez la sérénité de vos copropriétaires.
Rédigé par des spécialistes en assurance immobilière – Sources : Code des assurances, Legifrance, FFA, CSTB, DTU.
